Les îlets du Grand Cul de Sac, paradis de biodiversité

Le Grand Cul de Sac Marin constitue un réel réservoir de biodiversité. Il abrite la majorité des espèces coraliennes de l’archipel avec 39km de récif coralien, ainsi que 60% des espèces de gorgones des Antilles Françaises. Ce paradis est menacé par les changements climatiques (élévation du niveau de la mer et réchauffement de l’eau), mais aussi par la pollution, la dégradations de ses fonds par les ancres de bateaux, la surpêche, et le défrichement de la mangrove.
La décision de le classer Réserve Naturelle est prise en 1987, depuis des actions de préservation et de sensibilisation sont menées afin de protéger cet endroit aux milles trésors. Un ensemble de petits îlets parsème le lagon et créer des lieux uniques et magnifiques.
Nous vous parlons dans cet articles de quelques uns des îlets qui peuplent cet endroit de Guadeloupe…

Situé à 15 minutes de votre location Au Jardin des Colibris, à quelques minutes en bateau, en kayak ou en paddle de Sainte Rose, un paradis est né des entrailles de l’enfer … En Septembre 1989, Hugo, ouragan gigantesque, dévastait la Guadeloupe tout en faisant jaillir un minuscule îlet de sable blanc… L’îlet Blanc.

Aujourd’hui cet îlet est un paradis dans le lagon habité exclusivement par quelques oiseaux, une colonie de Bernard Lhermitte et quelques privilégiés en maillot de bain. A l’accueil du Jardin des Colibris nous vous prêterons une glacière et des blocs froids pour aller vous y faire une Robinsonnade … Un pique-nique sur l’ilet blanc, seuls ou presque c’est magique ! Dans un but de protection des oiseaux qui viennent s’y nicher, les sternes, et de préservation l’écosystème de ce petit îlet, ce dernier est fermé du 15 Avril au 15 Aout.
Deux espèces de Sternes sont présentes sur cet îlet : la Petite Sterne, et la Sterne de Dougall. C’est l’unique site de nidification de ces oiseaux en Guadeloupe, tous deux classées « vulnérable VU » et en « danger critique CR » sur la liste rouge des espèces menacées en France. En période de reproduction, les dérangements occasionnés par les plaisanciers ont de graves conséquences. 

Un plan B si vous êtes parmi nous en période de fermeture ? En route vers La Biche ! Toujours en face de la commune de Sainte-Rose, ce petit îlet de mangrove traditionnellement lieu de rencontre des marins pêcheur du coin, vous offrira un bain de mer exceptionnel. 
Regardez le ciel et vous verrez tournoyer les Frégates, que l’on appelle ici les Mal Fini en raison de leur queue en ciseaux.

Plus loin, accessible en bateau, vous pouvez apercevoir Caret, un tout petit îlet qui survit malgré la montée des eaux et l’agitation des tempêtes tropicales. Cet îlet est réputé pour ses eaux turquoises et cette impression qu’il donne d’être seul au monde. Il doit son nom aux tortues imbriquées, dites « Carette » dont il constitue un site de ponte. Chaque année, l’îlet change de forme et rétrécit, et sa popularité ne l’aide pas, car c’est un lieu aussi prisé des touristes que des locaux ! 

A droite de Caret, se trouve l’îlet à Fajou. Presque entièrement recouvert de mangrove, cet îlet fait parti de la Réserve Naturelle de Guadeloupe.
Habité au milieu du 19e siècle, il abritait des fabriques d’engrais et de chaux. Il héberge d’ailleurs le dernier four à chaux de Guadeloupe. Il est aujourd’hui totalement préservé de l’homme et abrite de nombreuses espèces : canards migrateurs et sédentaires, pélicans, râles gris, mangoustes, crabes, tortues, langoustes, lambi…
Avec une superficie de 115 hectares, il s’agit du plus grand îlet du Grand Cul-de-Sac Marin ! Bordé de sable blanc, à quelques mètres de la barrière de corail, vous pouvez profiter du lagon calme d’un bleu unique, et pourquoi pas y croiser une raie ou une tortue imbriquée (elles fréquentent l’îlet en période de ponte).

 

Les amoureux de kayak ou de paddle vous parleront d’un autre endroit, en face de la plage de Babin à Vieux-Bourg…. l’îlet Macou.
Ilet à mangrove par excellence, il est le repère des marins venant se recueillir pensant aux disparus en mer. Autrefois, une petite chapelle Notre Dame de Saint-Macou ornait le bout de l’îlet. Refaite en dur depuis le cyclone Hugo, elle est fréquentée par quelques habitués venant y déposer des fleurs ou des bougies.
Très peu visité car encore peu connu, il vous offre des balades hors du temps dans un calme absolu. Jonché de conques de lambis vides déposées par les pêcheurs de passage, l’îlet Macou est adoré des Bernard l’Hermite qui viennent s’y abriter. Un petit sentier traverse cet îlet, vous permettant de découvrir les secrets de sa mangrove. Des canaux étroit traversent l’îlet pour une paisible balade sur l’eau.
Si vous n’avez pas de kayak à disposition, n’hésitez pas à demander aux pêcheur du l’adorable petit port de pêche de Vieux-Bourg de vous y amener contre rétribution.